On demande toujours s'il y a un médecin, mais jamais s'il y'a un malade. - Mallo.

Histoire du personnage en 25 lignes minimum.

Mes parents m’ont appelé Mallory sans raison apparente simplement ils aimaient beaucoup ce nom et après avoir passé plusieurs mois à se bastonner - j’exagère seulement un peu - ils sont tombés amoureux de ce nom. J’ai vécu dans l’une des meilleures stations grâce au métier de mon père et celui de ma  mère relativement important pour notre communauté. Je suis et j’ai toujours été un médecin dans l’âme. Oui, même enfant, mes yeux s’émerveillaient devant ses braves qui ne portaient pas d’armes comme mon entourage mais qui sauvaient tout autant de vie. Ils faisaient tout, donnaient tout pour le moindre petit résultat positif qui apporterait réconfort et soulagement à un patient et sa famille. La vocation d’une petit fille de cinq ans qui préférait tenter de s’incruster dans l’infirmerie que de courrier dans les couloirs de l’Arche.

Aussi loin que je me souvienne c’est ma passion avant d’être mon métier, c’est pourquoi j’ai jugé de commencer en débutant mon histoire par parler de ce qui importe le plus pour moi dans cette vie. Je suis du côté de la vie et je n’en démordrais jamais. Quelque soit l’âge, le sexe, la couleur, je veux guérir tout le monde, trouver un remède à tous les maux, aussi utopique que cela puisse être évidemment. Mais je suis têtue - je peux y arriver. Et pour cela, je n’ai jamais été seule. Ma famille tout d’abord m’a toujours soutenu même si mon père aurait préféré que sa petite fille suive ses pas puisqu’il n’avait pas eu de fils et que sur l’Arche les règles étaient claires - un seul enfant par couple. Oui, mon père est garde du moins il l’était, il est vrai qu’à présent il juge bon de laisser la place aux jeunes et se contente de l’instruction de nouvelles recrues avant de rendre le tablier. En parlant de tablier justement, ma mère est cuisinière - très bonne cuisinière d’ailleurs, demandez à Théo. Cependant, je n’ai pas hérité de son don. Il parait que je ressemble un peu trop à mon père pour ce qui est de la passion du métier mais que j’ai le caractère de cochon de ma mère. En somme, je suis bien une Stark. J’ai toujours vécu sur l’Arche et mes parents aussi. Ils sont nés sur cette station tout comme moi et Théo. Lui, c’est le fils du meilleur ami de mon père - un garde lui aussi. Depuis que nous sommes en couche culottes il est vrai que Newman Jr et moi sommes inséparables mais pourtant bien différents. Ce qui est parfois éreintant pour les autres autour de nous car il est vrai que les disputes sont monnaies courantes entre nous. Nous avons grandi ensemble alors c’est vrai que nous aurions pu nous voir comme un frère et une sœur mais pourtant ça n’a jamais été le cas. Théo a toujours été plus que cela pour moi et je crois que c’est la même chose pour lui. Nous étions trop proches et en même temps pas assez. C’est assez vague je le sais,  mais personnellement je n’ai jamais réussi à qualifier notre relation avec un mot ou un autre.

Dans le fond nous sommes justes Théo et Mallo, deux gamins de l’Arche qui ont bien grandi ensemble, vécu quasiment l’un chez l’autre, applaudi et encouragé l’autre durant ses études. Nous avons reçu nos diplômes, lui en tant que garde et moi comme médecin à une année d’intervalle. Tout aurait pu aussi bien continuer entre nous, mais non, la jalousie s’intensifiait et pas entre nous. Mais simplement parce que ni lui, ni moi ne supportions de voir l’autre dans les bras d’un autre membre de l’Arche. Oh oui, je sais que c’est très con mais je crois que ce détail ne nous a jamais effleuré. Pourtant, il était hors de question de perdre l’autre malgré les disputes très facilement remarquées par nos parents respectifs qui s’empressaient d’organiser un dîner tous les six. Agaçants quand ils s’y mettent,  je vous assure. Il n’empêche que voilà Newman Jr même quand il jouait à la perfection son rôle du fils parfait qui suit toutes les règles - sans aucun doute son plus gros défaut - et bien il faut dire que je l’aimais ce couillon et je l’aime toujours même après ce qu’il m’a fait. Pourtant, je rêve de lui placer un bon coup du droit dans le pif pour qu’il comprenne sa douleur. Je suis obligée de le mentionner car il est l’un des être le plus important de ma vie pour ne pas dire le seul et l’unique - évitez de lui raconter ce serait mauvais pour son égo.

Ne vous inquiétez pas, je vais tout vous raconter puisque apparemment il s’agit du but de cet écrit. Disons que tout a commencé à se compliquer vers mes seize ans. Pour moi, c’était certain que je ne voulais n’y être garde, n’y être cuisinière - mes repas sont immangeables et risque d’envoyer toute la population à l’hôpital. Mes résultats à l’école ont toujours été excellents. Je me suis toujours intéressée à la lecture, je fais preuve d’une curiosité sans faille, en somme j’aimais les cours contrairement à d’autres qui faisaient la comparaison avec des corvées. En revanche, la petite Mallo avait son but - devenir médecin. Pour se faire mes parents avaient bien essayé de me dire que ce serait compliqué, qu’il me faudrait beaucoup travailler et bien justement c’est ce que j’ai fait d’ou mes résultats largement au-dessus de certains étudiants. Je sais bien que j’ai passé trop de temps à réviser dans ma chambre pour me faire de réels amis mais j’avais Théo le garde en herbes et je ne crois pas que j’avais besoin de quelqu’un d’autre dans ma vie, il me suffisait et il faut dire que j’ai toujours été difficile en matière de proches étant d’un naturel extrêmement méfiant.

La présence de Théo me donnait toujours un petit plus et si j’ai eu des relations, elles n’ont jamais duré longtemps sans doute par ma faute, bon d’accord très certainement avec de mon caractère acceptant que très peu de choses. Ou alors n’étais-je simplement pas amoureuse, parfois je me demandais si mon cœur n’était pas fait en pierre. Mais dans ce cas rien n’expliquerait mon affection pour le garde Newman, meilleure ami attitré. Mais il n’était pas le seul dans mon entourage et d’ailleurs je dirais heureusement. Une amie loyale et carrément géniale il faut bien l’avouer qui plongerait avec sa pote pour tenter de la sauver hein ? Très peu. Emily, une autre jolie blonde peut-être un peu perdue dans ses choix mais juger les autres ne faisaient pas parti de mon délire. Nous sommes devenues amies assez rapidement je crois que tout était assez simple entre nous même si, une certaine rivalité s’était installée. Allez savoir pourquoi, mais elle est restée.

En revanche à présent nous sommes devenues des meilleures amies. Il faut dire que les épreuves rapprochent fortement - on s’est serré les coudes et au vu de son acte qui lui a coûté sa liberté la garder près de moi et la soutenir est bien la moindre des choses. Oui, je sais, je parle de choses et d’autres sans réellement expliquer ce qu’il sait passé. Alors oui, je vais reprendre le récit depuis mes seize ans. Après que mes parents aient compris qu’ils n’auraient pas de princesse héritière, je me suis lancée dans la médecine. Très vite j’ai su que je ne m’étais pas trompée et pourtant j’avais un défaut fatal. Je pouvais me détacher de tout, du sang, de la souffrance mais j’étais bien incapable d’abandonner d’accepter de laisser un patient mourir. Et c’est bien ce qui a failli me tuer moi aussi. J’ai effectué mon apprentissage comme tout le monde, réussi mes examens malgré ce talon d’Achille effrayant dans le monde dans lequel je vivais. Puis, j’ai récupéré mon diplôme et débuté officiellement comme médecin de l’Arche. Si j’étais aux anges de pouvoir effectuer le travail qui me plaisait tant, d’autres choses me déplaisaient de plus en plus. Je n’ai jamais aimé les règles et les restrictions, drôle non pour une fille de garde. Et pourtant. Un jour, nous avons eu un cas compliqué, une personne d’un trentaine d’années, une jeune femme malade. J’ai passé de nuits à son chevet en espérant voir son état s’améliorera, rechercher la meilleure façon de la soigner. Quand les médicaments ont commencé à faire effet que je voyais cette jeune femme reprendre des forces la limite de médicaments à administrer était atteinte. Nous n’avions plus le droit de l’aider. Elle était seule à devoir lutter. Pourtant, les autres médecins tout comme moi, on savait très bien que sans nouvelles doses de médicaments elle replongerait et cette fois elle ne s’en sortirait pas.

J’ai passé deux nuits entières avant de prendre ma décision, celle d’enfreindre le règlement - sans doute l’un des plus gros crimes que l’on pouvait commettre sur l’Arche. Pendant ce temps, je m’étais rapprochée de Théo dans le sens intime. On était bien ensemble. Alors forcément je lui avais parlé de ma patiente, m’énervant, critiquant ce système débile devant un garde oui certes mais aussi devant mon meilleur ami - devant l’homme que j’aimais. Le soir avant de commettre mon crime, le rapprochement fut plus fulgurant, nous avons franchi le pas entre l’amitié et l’amour, acceptant ainsi nos sentiments réciproques et puissants. Peut-être une grave erreur. Car je ne pouvais pas lui cacher ce que j’allais faire, déjà j’étais certaine qu’il comprendrait vu ma hargne. Théo a toujours été un garçon malin de plus qu’il me connait comme personne, ça n’aurait pas été trop compliqué de deviner. Bien sûr il a essayé de m’en dissuader mais je ne l’ai pas écouté et j’ai foncé. En arrivant dans l’infirmerie, j’ai volé la dose qui fallait à la patiente et le lui ai administré. A peine avais-je terminé la transfusion que la porte s’était ouverte sur les gardes et le garde Newman. Ma plus grande trahison. Celle qui fait le plus mal. La trahison de l’être qu’on aime. J’ai essayé de résister à cause de ma colère, je crois bien avoir essayé de passer les gardes comme un rugbyman pour atteindre Théo et lui transmettre ma douleur - celle de cet instant ou on se rendait compte que tout ce qui avait à peine commencé était déjà... terminé.

Je sais qu’Emily a foncé dans le tas et à présent il est vrai que je trouve ça hilarant de voir cette furie blonde foncer sur les pauvres gardes qui ne s’attendaient pas du tout à cela visiblement. On fut donc toutes les deux emprisonnées. J’étais certaine de mourir, mon anniversaire  ne tarderait pas. La seule chose qui me réconfortait c’est que je n’allais pas pourrir des années comme certains à l’isolement. Une maigre consolation. Il n’y pas un jour sans que je ne pensais à Théo, au gout de ses et à notre nuit partagée ensemble. Jusqu’au jour où l’on débarqua dans ma cellule pour m’emmener dans un vaisseau à destination de la Terre. Je faisais partie des sacrifiables, une bande de jeunes délinquants envoyés sur la Terre pour tester sa viabilité. Si j’étais heureuse de pouvoir bouger, j’en ressentais tout de même un énorme pincement au coeur je ne reverrai jamais l’Arche et mes parents et ... Théo. Sur Terre tout était beau mais aussi tellement différent. Nous étions livrés à nous-mêmes. Les plus âgés ne tardèrent pas à prendre les choses en main. Tout comme moi, je repris mon rôle de médecin à mon plus grand soulagement et sans doute à celui de mes camarades tous membres du programmes des 100. Mais l’allégresse de ce nouveau monde fut très vite brisé lorsque nous nous sommes rendus compte de manière plutôt violente que nous n’étions pas les seuls sur la planète. Les Terriens. Je n’ai jamais eu autant de travail. Nous savions que nous étions perdus même si nous voulions quasiment tous nous battre pour notre nouvelle vie - notre nouvelle chance. Beaucoup ne souhaitait pas que l’Arche nous rejoigne mais les avis étaient partagés mais grâce aux terriens le choix fut sans appel, nous avions besoin d’eux sinon nous mourrions tous. Alors que l’Arche était sensée nous rejoindre, nous entrèrent en guerre contre les natifs. La bataille ne dura pas longtemps car d’autres hommes munis d’une technologie nous dépassant tous, intervinrent. Les Faucheurs attaquèrent les terriens et malheureusement certains de notre groupe. Puis, tout devint rapidement un vrai fouillis. Dans mes souvenirs je ne retrouve que des bribes : des grenades, des explosions, des cris, des lumières aveuglantes et quand j’ai repris conscience : plus rien. Les survivants constatèrent bien vite des nôtres s’étaient volatilisés comme pour les natifs. Ceux-ci ne perdirent pas de temps carrément enragés, les survivants ramenèrent leurs blessés et ils parlèrent tous du commandant. Nous, on ne comprenait pas vraiment ce qu’il se passait. La seule chose qu’on savait c’est qu’on venait de l’échapper belle.

Certains parmi les plus forts retrouvèrent un Faucheur grièvement blessé qu’ils ramenèrent au camp. Nous l’avons soignés et enchaînés peu sûrs de ce que nous devrions faire avec lui. Une journée plus tard, les habitants survivants de l’Arche nous retrouvèrent, les quelques membres du programme vivant et non kidnappé. Tous ensembles, nous avons rejoint le nouveau camp - le camp Jaha fondé grâce à l’Arche et ses vestiges. Evidemment vu que notre mission a été rempli, les survivants ont tous été gracié. Les membres du conseil ont été mis au courant des derniers événements plutôt inquiétants. Le fameux commandant terrien ne perdit pas de temps à se manifester : Partez ou mourez, voilà ces mots. Certain quittèrent l’Arche mais d’autres comme moi, refusaient après toutes ces peines d’abandonner. Les médecins moi comprise se retrouvèrent à travailler sur un médicament capable de soigner le Faucheur et le refaire devenir humain. Grâce à cette monnaie d’échange, le Commandant annula son attaque et jugea plus intelligent de nous garder comme un allié potentiel contre le mont Weather qui avait enlevé les nôtres et les leurs. A présent, le traité se met doucement en place. Mais je n’ai pas confiance en eux, d’ailleurs je ne fais pas plus confiance au conseil. J’ai confiance en les membres des 100 restants. Nous sommes toujours seuls d’après moi, rien n’a changé car les habitants de l’Arche ne connaissaient rien à ce monde et je ne leur ai toujours pas pardonné le fait de laisser mourir de pauvres gens. Toutes les vies sont importantes. Quant à Théo, je sais qu’il est là, fier dans son uniforme, mais je refuse de le voir et compte bien l’ignorer un bout de temps. Je ne sais pas si je pourrais lui refaire confiance et j’ai bien trop peur de trouver la réponse à cette question. Je me concentre sur ma passion car c’est ce qu’il me reste dans ce monde sauvage et inconnu. Je ne sais pas de quoi demain sera fait mais il faut dire qu’on aura bien intérêt à être forts et ne rien lâcher, car nos ennemis eux, n’ont pas l’air d’être de petits rigolos. D’ailleurs il est vrai que ces derniers temps je me sens moins bien, faible et surtout toujours fatiguée. J’espère ne pas couvrir quelque chose de trop mauvais, il va bien falloir laisser un collègue m’examiner mais il y a tant à faire encore.