AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

Partagez
 

 Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Message
Emily Morgan
Emily Morgan

Membre des 100


Date d'inscription : 29/07/2015
Messages : 19

Carnet de bord
Métier/fonction : Chasseur
Qui es-tu ? :
Tes relations :
Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha] Vide
MessageSujet: Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha]   Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha] EmptyJeu 13 Aoû - 22:15

Je te sauverais, c'est mon destin
Trisha & Emily



Le feu du ciel s’était abattu sur la terre, ça aurait fait un excellent titre de roman ça, suivit des adolescents complètement paniqués partirent dans tous les sens en espérant que le hasard les guiderait vers… la mort. Moins joyeux tout d’un coup, roooh je fais un peu d’humour c’est pour éviter de mourir de désespoir. C’est surtout que je me faisais quand même vachement chier dans les bois, pourtant j’aimais bien les bois moi, rester des heures durant à traquer les animaux, mais ce matin ce n’était pas pareil, déjà il y avait la présence de Franck qui marchait devant moi, marchait ou plutôt écrasait tout comme un espèce de bourrin, le pire c’est qu’il se tournait vers moi comme pour vérifier que j’étais bien silencieuse et discrète. Bien un truc de gars ça de toujours croire que les erreurs viennent de nous. J’aurais préféré y aller avec Mallory mais il semblerait que les échanges de coups de feux, flèches et autre gourdin, non je déconne pas de gourdin dans l’histoire, ait occupé ma meilleure amie, à moins que ce soit les gamins qui hurlaient qui occupent la demoiselle. Quoi qu’il en soit, je ne vois pas pourquoi je devais me coltiner Franck, ce mec est un boulet, j’en avais marre de sa présence, de devoir chercher nos camarades dans les bois, comme s’ils allaient être dans les bois mais je n’avais pas vraiment le choix il faut croire que nous étions les deux seuls à connaître les bois et je ne sais trop quel débile c’était dit bonne idée mettons les en binôme. On aurait dû me donner un fusil à pompe et me laisser m’occuper du camp et de tirer sur tous les terriens de merde qui nous avaient attaqué mais comme on demande jamais mon avis, je me retrouvais à devoir chercher des gens qui s’étaient fait enlevé. Du coup je trainais légèrement des pieds, surtout que mon partenaire trop géniale pointait son arme dans tous les sens. Ce n’était pas discret, pas discret du tout et j’avais beau essayer subtilement –enfin si dire à Franck  ARRETE TU M’ENERVES c’est être subtile, je le suis- de faire qu’il arrête. Le mieux aurait été que je sois seule mais difficile de le faire comprendre à petit pois dans le cerveau.

Puis l’accident est arrivé, j’étais accroupi à observer une empreinte dans la terre un peu sèche, et une branche toute fine brisée au sol lorsque retentit le coup de feu. Sur le coup, je me relevais d’un coup en attrapant mon arme dans mon dos, mon rythme cardiaque nettement accéléré, le souffle court et mon regard se posa sur Franck craignant qu’il se soit pris une flèche ou n’importe quoi d’autre, je tenais pas à lui mais quand même. Le jeune homme était pas du tout en danger, il trépignait sur place et chantonnai presque « Je l’ai eu ! Je l’ai eu » Super… tuer un animal, quelle gloire, pour le nombre de fois que j’avais fait cela, est ce qu’à chaque fois que je ramenais une carcasse au camp j’étais du genre à me pavaner comme il le faisait ? Je ne pense, oh Mallo m’aurait collé une baffe pour me remettre les idées en place. Je m’approchai de lui discrètement sans pouvoir retenir des pulsions agressives à son égard « ESPECE DE CON ! TOUT LE MONDE SAIT QU’ON EST LA MAINTENANT ! ON EST MORT ! TU ES MORT ! »

Ouai rectification, sa connerie n’allait pas me tuer, je me sacrifiais pas pour des idiots nous condamnant pour un animal ! Il avait strictement rien compris à la vie. Je partis donc dans la direction opposé, me laissant légèrement glisser pour déguerpir plus vite,  dans la direction où il avait tiré même si je ne savais pas exactement pourquoi aller dans cette direction, à dire vrai c’était quitte ou double, soit ils me trouvaient avant et j’étais morte, soit c’était sur Franck qu’ils tombaient et dans ce cas… paix à son âme et vive moi. Je tenais mon arme bien droite, le majeur caressant la gâchette pour me maintenir en état d’activité. Pourtant lorsque je tombai sur « l’animal » que Franck avait descendu, j’en perdais mon arme qui tomba sur le sol dans un fracas que je trouvais immense, je n’avais pas la moindre inquiétude pour le coup, mon cœur se serrait douloureusement tandis que je m’approchai tout doucement, terrifiée. Je m’accroupis à ses côtés essayant de ne pas l’effrayer. C’était la première terrienne que je voyais d’aussi prêt et c’était étrange parce qu’à mes yeux ils avaient toujours été une menace donc forcément ils ne pouvaient pas être jeune, pas ressembler à des personnes et surtout ne pas être faible. Pourtant, la tâche écarlate sur son abdomen montrait bien qu’ils n’étaient pas des surhommes et qu’ils mouraient comme tout le monde. Je chuchotais complètement paniquée, attrapant sa main pour la serrer et essayer de prendre son pouls.

« Hé, reste avec moi s’il te plaît. Ça va aller, il suffit que tu restes avec moi, garde les yeux ouverts, tu comprends ce que je dis hein ? Moi c’est Emily, c’est pas très important mais d’habitude on se présente quand on rencontre des gens Enfin d’habitude on évite de rejoindre des gens qui essaient de nous tuer ou que nos partenaires prennent pour des animaux sauvage. Tu es l’animale sauvage le plus étrange que je n’ai jamais vu. »

Arrêter de parler, ça ne servait à rien. Il fallait réfléchir et agir vite. J’enlevais mon t-shirt pour le déchirer et essayer de faire un bandage de fortune. De toute façon, je n’étais pas une meurtrière, je n’allais pas lui coller une balle dans la tête pour l’achever, je ne pouvais pas non plus la ramener au camp. Si mes amis la tuaient, j’aurais été sa meurtrière par procuration et je ne le supporterais pas, j’allais donc devoir me débrouiller. Cela commençait par extirper la balle, en espérant qu’il tirait aussi bien qu’il reconnaissait les bêtes. Je fis couler un peu d’eau de ma gourde dans mes mains, avant d’aller trifouiller sa plaie, calmement. Calmement… bon pas vraiment, je tremblais comme une feuille, si ça avait été Mallo à ma place ça se serait bien passé mais elle était déjà occupée. Après ce qui me semblait une éternité à certainement lui faire mal mais qu’est ce que j’y peux si je ne suis pas assez patiente pour terminer les études, je retirais la balle et compressai, comme une malade j’avoue, la plaie pour faire cesser l’écoulement de sang, sans oublier de parler encore parce qu’entendre ma voix me détendait en fait.

« Déjà normalement la balle pourra pas faire plus de dégât, il faudrait que je trouve un endroit calme où t’emmener, je vais plus te faire mal, c’était pas contre toi, c’est pas moi qui ait tiré hein, faut pas croire, j’ai beau avoir une arme, je tire pas sur tout ce qui se déplace. Faut vraiment qu’on se planque. Si mes amis nous trouvent, ils te tueront et c’est fou mais j’ai pas confiance en ton peuple, sans vouloir t’offenser. Attends-moi là, je vais chercher de quoi faire un brancard. »

Rester là, cette blague trop géniale, je me kiff franchement, comme si elle pouvait bouger. Pourtant je n’arrivais pas à bouger, j’avais trop peur qu’elle meurt si je lâchais sa main. Je restais donc immobile contre elle priant ma bonne étoile pour qu’elle ne meurt pas, je faisais de mon mieux, je murmurais doucement.

« Je suis désolée, je suis pas très douée. »



Revenir en haut Aller en bas
Trisha
Trisha

Trikru


Date d'inscription : 24/07/2015
Messages : 6
Age : 29
Localisation : Dans la forêt.

Carnet de bord
Métier/fonction : Guerrière
Qui es-tu ? :
Tes relations :
Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha] Vide
MessageSujet: Re: Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha]   Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha] EmptyVen 14 Aoû - 15:20

Je te sauverais, c'est mon destin
Trisha & Emily



Une silhouette se déplaçait rapidement entre les fourrées, évitant les racines des racines, aussi silencieuse qu’une bête prête à foncer sur sa proie. Dans le fond, il s’agissait sûrement de cela. Une des qualités essentielles pour les terriens, la furtivité. Bien sûr tous n’avaient pas hérité de ce don. Il s’agissait très souvent des éclaireurs, rapides et vifs, ceux-ci faisaient parti des meilleurs pour les mission de repérage et d’infiltration. Mais tous les terriens apprenaient à se mouvoir silencieusement dans la forêt. Bien sûr chaque clan possédait ses propres spécialisations, il suffisait de voir le Maunkru à la vitesse à laquelle ils pouvaient grimper dans les rochers, juste impressionnant. Trisha n’avait rien d’une fille de montagnes. Non, depuis toujours, la jeune femme était née dans le clan de la forêt en étant très fière de son appartenance à ce clan. Très jeune, on l’avait sélectionné pour devenir second d’un guerrier de son clan. Enfin, plutôt le guerrier avait demandé à la jeune fille si elle souhaitait suivre ses pas, devenir son ombre et elle lui obéir. La jeune fille avait bien évidemment accepté, consciente qu’il s’agissait là d’un honneur et qu’elle rendrait fier son village tout entier, ainsi que ses parents. Artigas l’avait donc pris sous son aile jusqu’à qu’elle soit assez formée pour voler de ses propres ailes et d’éviter les arbres hein. La terrienne n’était plus son second depuis quelques années déjà, mais il lui arrivait toujours de chercher conseil auprès de cet homme qui avait été un père pour elle, alors qu’elle se trouvait bien loin du village de son enfance, loin de sa famille.

Ces dernières lunes, Trisha n’avait pas revu son petit frère Njall, ni sa mère et son père Svenja et Althor, à cause des gens tombés du ciel - le Skaikru. La jeune femme nourrissait une certaine prudence à leurs égards dès le départ, car il lui rappelait bien trop les hommes de la montagne. Les hommes qui hantaient ses rêves quand elle était petite. La menace numéro une de tous les parents : Attention ou les Maunon viendront t’enlever.  Super pour faire de beaux rêve, je suis tout à fait d’accord. Mais au moins, les enfants avaient conscience du danger en s’approchant de la montagne et de ce fait, très peu s’y risquaient. Tous savaient que ceux qui été enlevé ne revenaient jamais ou sous la forme de monstre cherchant à les tuer et à se restaurer. Avec l’arrivée du peuple du ciel, cela faisait une menace en plus d’autant qu’ils ressemblaient beaucoup au Maunon. Trisha n’avait pas trouvé de réponses auprès d’Artigas qui lui prenait les choses avec beaucoup de détachement. La guerrière aurait aimé avoir la même facilité que lui à ne pas se poser trop de questions, mais ça lui était impossible.

Dès lors, elle fut réquisitionnée par l’armée pour surveiller les agissements de ces enfants, passant donc de guerrière au groupe d’éclaireurs, en compagnie d’Ayah. Artigas lui avait dit que c’était une bonne chose d’en apprendre le plus possible sur ses ennemis mais cela Trisha le savait déjà et se réjouissait de la confiance que lui portait le chef du clan Trikru pour l’incorporer. Honneur, confiance, combat, responsabilité et ambition, voilà un peu ce qui définissait facilement la terrienne. D’autant plus que sans guerre, elle rongeait un peu son frein à rester avec les autres guerriers  à attendre une décision de leur commandant - on attaque ? On attaque pas ? Elle apprit donc que le peuple du ciel était très étrange, complètement étrangère à leurs coutumes ou leurs armes.  La terrienne passa des heures à les scruter mais ne manqua jamais l’heure de son rapport, très important de bien se faire voir par la hiérarchie chose que le peuple du ciel ne faisait pas du tout attention à cela.

Et puis, finalement, le commandant ordonna l’attaque imminente, conséquence d’un village qui avait flambé. Trisha était ivre de colère en voyant les dégâts, tous ses pauvres gens qui étaient morts, sans défense. Ils ne se battaient pas dans les règles de l’art guerrier et cela l’irritait fortement. Elle ne comprenait pas leur façon de fonctionner. Ils n’avaient même pas l’air de s’inquiéter de ce qu’ils venaient de faire. Avec Ayah et d’autres éclaireurs, elles furent envoyés en avance sur l’armée qui avançait sur le camp. Ce jour-là, ce fut la première fois qu’elle tua un homme du ciel. Leurs ordres étaient clairs, personne ne devait s’échapper - ils devaient les contenir jusqu’à que le détachement de l’armée n’arrive pour l’assaut qui était sensé tous les éradiquer. Mais la bataille ne se passa pas comme prévu. Les faucheurs furent de la partie, ainsi que les hommes de la montagne. La première fois que Trisha les voyait réellement, qu’elle pouvait mettre une image sur ses cauchemars.

Après le chaos, la terrienne comprit finalement que le peuple du ciel n’était pas les ennemis... mais qu’il s’agissait bien du peuple de la montagne qui devait mourir pour tous leurs affronts contre son peuple. La jeune femme, malgré la fatigue que jamais elle n’avouera, se porta volontaire pour partir à la recherche de possibles compatriotes blessés, de faucheurs restant... voir même de gamin du peuple du ciel. Le commandant voulait tout savoir avant de prendre une décision. Les troupes murmuraient qu’il arrivait. Trisha avait hâte de savoir ce qu’il en serait de son jugement. Mais pour le moment, elle avait d’autres chats à fouetter. Le groupe de volontaires s’était dispersés pour couvrir un max de terrain près du champ de bataille. Trisha trouva des cadavres et encore des cadavres mais pas de vivant, alors elle s’éloignait agrandissant ainsi son périmètre de recherche quand elle perçut des éclats de voix. Sur ses gardes, la terrienne tendit les oreilles et se rapprocha légèrement, veillant à ne pas faire de bruits sur les feuilles. Le peuple du ciel. Elle fronça les sourcils, restant cachée, la main sur la garde son épée. Elle pourrait les tuer mais pourquoi le faire ? Elle savait que certains des siens n’auraient pas hésité, mais ce n’était pas les ordres.

L’ennemi est le Maunkru pas Skaikru jusqu’au jugement du commandant. Elle déglutit doucement en voyant la jeune femme blonde se tourner vers elle sans qu’elle ne puisse la voir. Trisha l’avait déjà aperçût dans le camp. La guerrière était aussitôt tombée sous le charme de la jeune femme. Elle n’aurait jamais pensé voir une femme aussi belle. Elle surpassait bien des terriennes, à vrai dire Trisha n’avait pas de comparaison - cette femme restait incontestablement la plus belle créature qu’il ne lui avait jamais été donné de voir. Son regard vert parcourut doucement sa silhouette et s’attarda sur l’éclat de ses cheveux baignant dans le soleil. Après quelques secondes ou minutes à retenir son souffle, elle rougit se rendant compte de ce qu’elle était entrain de faire. Alors la terrienne se recula lentement et s’éloigna progressivement à pas de loup, poursuivant sa mission. Et c’est une dizaine de minutes plus tard qu’une détonation retendit. La guerrière n’eut à peine le temps de comprendre ce qu’il se passait, qu’une douleur la percuta de plein fouet au niveau de son abdomen. Elle poussa un gémissement de douleur, en chancelant. sa volonté voulait la forcer à rester sur ses pieds comme un bon guerrier qui se respecte, mais la douleur était trop forte.

Trisha s’écroula au sol, baissant les yeux vers ses mains ensanglantés, serrant sur son ventre. Elle siffla entre ses dents quand elle appuya un peu plus fort pour contenir le flot de sang qui s’écoulait de la blessure. La brune tentait de garder conscience de ce qui l’entourait mais tout perdait son sens, le temps qui s’égrainait, les bruits proches plus lointain. Cela ne pouvait être qu’une machinerie du peuple du ciel. Sur le coup, elle maudit sa stupidité de se faire amadouer par la beauté de l’un d’entre eux pour finir ainsi une dizaine de minutes plus tard. Elle aurait du repérer celui ou celle qui lui a tiré dessus. Comment avait-elle pu se faire avoir ? Elle essaya bêtement de se redresse mais la douleur l’emporta une nouvelle fois, elle retomba sur le dos impuissante. Fallait-il vraiment que son esprit ne la quitte aujourd’hui de manière aussi humiliante ? Même pas dans un combat de titans, non abattu par un gamin... Ses yeux se fermaient lentement quand un bruit qui parut être assourdissant pour elle retentit à quelques pas d’elle. Elle força ses yeux à se rouvrir. La jolie blonde - l’ange tombé du ciel - apparut dans son champ de vision. Sa première pensée fut que la belle blonde allait l’achever, mais non. Trisha en fut déroutée de la voir tomber à genoux à côté d’elle et de sentir sa main dans la sienne. Elle cligna des yeux incrédules, remerciant le ciel d’être à moitié dans le cirage ce qui lui évitait de rougir bêtement.

La blonde - Emily  débitait des paroles encore et encore. Elle avait l’air paniqué. Trisha avait envie de lui dire que ce n’était rien, que son esprit allait juste s’envoler, mais le mots refusaient de sortir alors que sa bouche s’ouvrait. Et puis, elle se disait mais pourquoi vouloir rassurer la personne qui vous a tiré dessus. La logique lui échappait totalement. Alors, elle ferma les yeux parce que c’était plus simple comme ça et qu’elle était fatiguée, peut-être que lorsqu’elle les rouvrirait elle se rendrait compte que ce n’était qu’une illusion que l’ange ne pouvait pas être là avec cette lueur profonde d’inquiétude dans ses prunelles. Ses paupières s’ouvrirent d’un coup, alors que la douleur ressurgissait fortement, elle se mordit la lèvre et tous ses muscles se contractèrent. Son front s’était plissé à cause de la souffrance, pourtant elle fixait la blonde - toujours là visiblement - qui trifouillait dans son abdomen pour retirer la balle. Même ainsi, Trisha arrivait à la trouver belle, étrangement ça aidait à supporter la douleur. Un guerrier reste fort, toujours et jamais il ne montre sa faiblesse. La fille du ciel réussit à ressortir la balle, puis elle appliqua une forte pression sur son ventre faisant grimacer Trisha. La blonde reparla à nouveau. Dans son état, la terrienne ne parvint pas à tout comprendre de la langue qu’employait Emily. La tête de la terrienne se tourna doucement pour voir encore une fois sa main blanche contrastant avec la couleur de celle de sa propre peau. Non, non ! Ce n’était pas le moment de dormir. La fille avait raison, elles ne pouvaient pas rester là, la moindre bête pourrait leur tomber dessus et de son état elle n’était plus bonne à rien. Ses doigts serrèrent ceux de la blonde pour attirer son attention. Et elle s’essaya à parler, fronçant fortement les sourcils, frustrée d’être dans un tel état de faiblesse.

« Une grotte là-bas... » chuchota-elle, en vrillant son regard dans la bonne direction, levant doucement sa main pour indiquer l’endroit à Emily. Elle n’avait pas d’autres choix que de faire confiance à cette fille, au peuple du ciel, sinon elle allait mourir. Elle batailla fermement pour tenter de se redresser avant de regarder la blonde l’intimant de l’aider à se lever. Avec un peu de bonne volonté et surtout une grosse tête, Trisha pourrait rejoindre la grotte aménagée par les éclaireurs. Personne ne passerait là-bas maintenant que le comandant avait ordonné le retrait des troupes.


Revenir en haut Aller en bas
Emily Morgan
Emily Morgan

Membre des 100


Date d'inscription : 29/07/2015
Messages : 19

Carnet de bord
Métier/fonction : Chasseur
Qui es-tu ? :
Tes relations :
Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha] Vide
MessageSujet: Re: Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha]   Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha] EmptySam 15 Aoû - 18:02

Je te sauverais, c'est mon destin
Trisha & Emily



Pas de panique, pas de panique. Après tout au pire elle meurt et voilà, c’est quand même pas ma faute si je suis entourée d’incapable un peu stressé de la gâchette. En même temps, quand j’y réfléchis je ne suis pas une criminelle endurcie non plus, j’ai juste un peu voulu défendre Mallo, depuis quand c’est devenu un crime passible de mort ? Aucune idée mais ça me plaçait comme enfant de cœur à côté de certains et ça pouvait expliquer le fait que je ne tirais pas dans tout ce qui bouge juste pour me faire mousser. L’idée qu’elle meurt me déplaisait malgré tout, je n’aimais pas côtoyer la mort, elle ne m’aimait pas trop habituellement. Dans tous les cas, j’avais beau ne pas adorer les terriens, je ne pouvais pas m’en aller et faire comme si de rien était. A la limite, il aurait été plus humain de lui coller une balle dans la tête pour abréger ses souffrances mais j’en étais bien incapable. J’étais occupée à l’observer très attentivement, chacune de ses respiration me brisaient un peu plus, j’aurais voulu faire mieux mais nous n’étions pas au campement et vu l’état de stress dans lequel j’étais, je me ferais rôder et ça condamnerait à coup sûr la demoiselle. D’ailleurs elle devait rien comprendre de ce que je racontais, gardant les lèvres closes, à moins que je ne vaille pas la peine qu’elle gâche sa salive pour moi. Si c’était le cas, ce n’était pas très sympa, j’essayais de la garder en vie. Est-ce qu’on pouvait s’attendre à autre chose que du mépris de la part d’un peuple voulant notre extinction, notre tronche ne leur revenait pas ? La terre est trop petite ? Qu’est ce qu’ils diraient s’ils avaient vécu sur l’arche, nous n’étions pas les colons venir envahir l’Amérique, nous n’étions pas là pour des croisades, un quelconque dieu ne nous ayant pas soufflé de venir s’emparer de cette terre. D’ailleurs je ne suis pas sûre que si l’arche avait été capable de survivre nous serions descendus sur terre pour nous faire massacrer. Comme si le fait d’avoir des animaux sauvage autour du campement n’était pas suffisant, fallait qu’on se coltine des peuples agressifs. Et moi dans tout ça ? Moi j’étais assez conne pour en sauver une et décider de rester avec elle jusqu’à ce que je sois sûre qu’elle soit capable de s’en sortir. Est-ce que derrière nous serions capable de rester en dehors l’une de la vie de l’autre, est ce qu’elle se comporterait comme certains animaux, comme si c’était normal que d’autres se penchent pour les aider à vivre mais qu’il ne fallait rien en attendre en retour et si l’envie leur en prenait, se retournait contre la main qui les nourrissait, ou dans le cas présent qui la maintenait dans un état d’activité. Etrangement, ça ne me plaisait, pas que je garde contact avec les patients que j’avais croisée dans ma brève carrière d’interne, disons qu’ils devaient tous me haïr à m’extasier sur leur blessure. Ça devait être la raison pour laquelle on m’avait filé une arme entre les mains avec l’espoir que je me ferais tuer par un éléphant. Non, je sais bien qu’il n’y en a pas ! Quoi qu’il en soit, je n’avais pas envie qu’on redevienne ennemie par la suite. A quoi bon sauver des vies si derrière il faut se méfier des personnes que l’on aider ? Je restais convaincue que personne ne devrait poser la main sur un médecin, que tous les peuples ont besoin de personnes pour soigner les maux, pour prendre soin des mauvaises toux, des blessures de guerre et qu’il vaut mieux les mettre sur un piédestal .

Lorsque la voix un peu chevrotante, contrastant avec l’impression de puissance qu’elle dégageait sans même l’ouvrir, parla d’une grotte, je lui glissais un regard un peu perdue. Si elle commençait à voir des mirages, on n’était pas dans la merde,  je devrais peut être l’assommer avant qu’elle ne se mette à voir des ennemis, me prendre pour une ennemie, et qu’elle trahisse notre position. Je m’apprêtais à le faire, jaugeant où je devais abattre mon poing pour éviter que je m’en prenne une avant même d’avoir eu le temps d’atteindre mon but. Quelque chose, un pressentiment, me soufflait que même dans cet état-là, elle parviendrait à faire plus de dégât que moi. Je n’eus pas le temps de me décider qu’elle essayait de se redresser. Oh ce n’était certainement pas la grâce qu’on pouvait connaître aux terriens, disons plutôt que ça ressemblait à un animal qui vient de naître et titube pour se mettre debout. Ouai j’avais des films comme ça dans l’espace, ce n’était pas non plus ringard. Evidemment que je ne bougeais pas, qu’est ce que vous voulez que je vous dise, je n’allais pas faire la fille qui allait à la perfection et lui foutre la mort en me levant d’un bond, gracieusement et tout le tralala, surtout qu’elle était à coup sûr en train d’aggraver ses blessures. Le pire c’est que je me pris un regard de petite princesse très fière qui m’intimait d’aider sa majesté impériale. Hé ho, elle allait se détendre la terrienne de sang royal ou j’allais me casser et la laisser en plan. Bon d’accord, pas vraiment, surtout que je me levais suite à sa demande silencieuse sans retenir une once d’ironie.

« C’est demandé si gentiment, comment pourrais-je refuser. »

Je me levais donc et l’attrapai sous les bras, me bousillant à coup sûr le dos au passage, pour la mettre debout. Il fallait que je trouve quelque chose pour l’aider à marcher, je jetais des regards tout autour de moi à la recherche d’une grosse branche avant de tomber sur l’éclat métallique de mon arme. Un sourire éclaira alors mon visage tandis que je récupérais l’arme avec le pied pour le ramener vers moi, ne pouvant pas lâcher merde elle m’avait pas dit son prénom, tant pis appelons petite terrienne de sang royal, elle risquerait de retomber et de se faire mal. Je remontais mon arme assez difficilement, une piètre performance je le reconnais mais en même temps elle ne devait pas avoir une très haute opinion de moi, je pouvais pas donc faire pire. Je mis la sécurité à l’arme avant de lui tendre, déclarant fièrement

« Appuie-toi dessus le temps qu’on rejoigne l’endroit. »

Me fichant pas mal du fait que les terriens ont une sainte horreur des armes à feu, j’avançais en direction de la grotte à pas de loup, craignant plus que jamais qu’une personne nous tombe dessus. A cet instant, j’étais dans une bulle qu’avec elle et tout le monde était notre ennemie parce que je ne donnais pas chère de la personne qui oserait faire du mal à ma blessée, je lui sauterais dessus pour la massacrer. L’avancée fut catastrophique, sans arrêt je devais arrêter de marcher pour venir lui glisser des mots d’encouragement, même si je pense que c’était plutôt le fait de la pousser un peu dans le dos pour qu’elle avance qui était utile. Néanmoins après ce qui devait au moins être une éternité, si si je vous assure, au moins trois années avaient dû passer tellement on marchait à la vitesse de tortue, nous étions enfin à la grotte. Je m’asseyais sur le sol, épuisée mentalement d’avoir marché si lentement. Je me tournais vers ma comparse, un pli d’inquiétude se dessinant à nouveau sur mon front.

« Tu te sens comment ? »


Elle comprenait mes propos, enfin je pense, ou peut-être pas mais si moi j’avais compris une grotte quand elle me parlait, elle devait bien connaître quelques mots en anglais. J’attendais patiemment même si le fait d’être si inactive me bouffait de l’intérieur.

Revenir en haut Aller en bas
Trisha
Trisha

Trikru


Date d'inscription : 24/07/2015
Messages : 6
Age : 29
Localisation : Dans la forêt.

Carnet de bord
Métier/fonction : Guerrière
Qui es-tu ? :
Tes relations :
Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha] Vide
MessageSujet: Re: Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha]   Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha] EmptyLun 17 Aoû - 14:05

Je te sauverais, c'est mon destin
Trisha & Emily



Être faible, il n’y avait rien de plus déprimant que cela. Vraiment se trouver dans une telle position avec une parfaite inconnue, il y avait beaucoup mieux, d’autant plus quand l’inconnue est une potentielles ennemie. Seulement, on ne peut pas vraiment dire que la terrienne avait le choix en cet instant. Non c’est certain qu’elle ne l’avait pas et qu’elle devrait se débrouiller ainsi avec la jolie blonde et son regard inquiet. Quoique à présent légèrement contrarié. Visiblement, elle n’appréciait pas le petit côté fier de la terrienne qui avait beaucoup de mal à accepter d’être aussi empotée qu’un nouveau-né. Incapable de marcher seule, super. La blonde bougonna quelque chose que la terrienne ne parvint pas à comprendre. Il faut aussi dire qu’elle se concentrait, mettant le maximum de ses forces pour pousser sur ses pieds pendant que l’inconnue l’aidait à se mettre debout. La jeune femme tanguait un peu mais la poigne sur son bras l’aidait énormément. Emily dut comprendre que ç’allait très compliqué de se rendre jusqu’à leur sanctuaire, du coup elle lui colla quelque chose dans les mains. La brune baissa les yeux sur sa canne provisoire avant d’ouvrir la bouche pour protester les yeux gros ouverts offusquée. Pas question qu’elle touche un de ces machins qui causaient tant de mal parmi les siens.

Effectivement, Emily voulait qu’elle s’appuie dessus. La brune commença par secouer la tête, le regard noir en cherchant à lui rendre cette chose indigne de la guerre. Le truc c’est que la blonde se fichait pas mal de ses états d’âme et se mit en marche ... sans elle, oui. La brune cligna des yeux, incrédules avant de soupirer. Tu parles des blabla sur le fait qu’on a toujours le choix... ouais ouais c’est ça. La brune fit donc son premier pas en se cramponnant au fusil le moins possible parce qu’elle ne supportait tout simplement pas cette idée-là.  Trisha n’avait pas la moindre idée d’ou elle allait tirer la force nécessaire pour marcher. Chaque pas lui causait une terrible douleur. Elle transpirait à grosses gouttes et se sentait de plus en plus vaseuse. Il ne manquerait plus que de ressentir de violentes nausées, ah oui non, quand même pas. Et surtout pas devant l’ange blond. Non déjà qu’elle passait pour une faible incapable de se lever, de marcher, de se débrouiller seule. Son peuple ne jugerait que par les démonstrations de force. Elle faisait donc là une piètre prestation, se ridiculisant devant une inconnue, une fille du ciel. Magnifique en pensant qui lui fait perdre la boule totalement. La terrienne refoulait ses idées étranges comme celle qui consistait à toucher la peau laiteuse de la jeune femme pour en tester la qualité. D’autres idées comme ça surgissaient dans son esprit embrouillé, lorsque ses yeux verts se perdaient dans les bleus profonds de la jeune femme. Des idées ridicules qui n’avaient pas lieu d’être.

Etait-il vraiment nécessaire d’être sous le charme d’une fille qui venait de vous tirer dessus ? Enfin bon, Trisha avait vaguement crut comprendre que ce n’était pas elle. Donc, elle devrait menacer le gamin empoté et lui demander réparation - ce qui voulait dire dans leur jargon un duel à mort. Et puis, elle restait là à l’aider alors qu’elle aurait pu - aurait du sans doute, lui tirer une balle dans la tête histoire de l’achever et ne pas avoir de problèmes. Quoique l’incident aurait provoqué du remous au sein de son propre clan qui n’aurait pas trop apprécié la savoir assassinée ainsi. Compliqué. En somme, le moindre petit écart venant des terriens ou Skaikru pourrait relancer la guerre même sans l’avis du commandant. Trisha n’avait pas l’intention de demander réparations à cette fille, quant à l’autre par contre, elle se ferait un plaisir de lui montrer la différence entre une épaule d’agneau et un être humain. Si pour Emily, leur petite marche pour rallier la grotte semblait être plus qu’ennuyante, puis Trisha en revanche il s’agissait d’une sacrée épreuve pendant laquelle, elle tentait de ne rien montrer de sa peine. Si ce n’est évidemment sa lenteur exagérée mais elle n’arrivait tout simplement pas à faire autrement pour le moment. Foutu gamin !

Emily finit par se rapproche, posant sa main dans son dos. La blessée sursauta ce qui lui causa une sacrée douleur avant de la fixer incrédule, mais elle ne lisait rien de bien étrange dans ses yeux bleus à part peut-être de l’impatience. En clair, elle voulait qu’elle se bouge. Cependant, elle voyait très clairement que la blonde tentait par tous les moyens de l’aider. Et même si c’était dur à reconnaître, la brune était contente qu’elle soit venue se mettre à ses côtés au lieu de tracer sa route, se fichant royalement d’elle. Et puis, il y avait bien plus moche comme paysage non ? Très certainement d’ailleurs. Finalement, elles y arrivèrent. Trisha pénétra à la suite dans la grotte, se laissant glisser au sol contre le mur sur les nattes qui s’y trouvaient. Elle grimaça durant l’effort. Son sang tapait dans tout son corps. Elle ferma les yeux pour reprendre sa respiration essayant ainsi de calmer sa douleur. La voix d’Emily la tira de son état presque léthargique. Elle cligna des yeux et posa son regard dans le sien. Emily se trouvait au sol elle aussi et la regardait. Trisha analysa ses mots toujours avec un peu de peine avec son cerveau qui lui semblait très vide sur le coup. Ses yeux s’égarèrent sur les lèvres de la jeune femme avant qu’elle ne se reprenne. Elle hésita à mentir mais en y réfléchissant que finalement elle s’était montrée déjà assez faible alors un peu plus ou un peu moins... elle n’était pas à ça près non ?

« ça va. » Bon ce n’était qu’un petit mensonge non ? Son regard se baissa sur son abdomen, peu convaincue avant de reposa sa main sur l’arme avec une grimace de dégoût et la tendre vers la jeune femme. « Merci Emily kom Skaikru. » déclara-t-elle, solennellement, le regard embrumé mais plus que sérieux. Elle se perdit quelques instants dans sa contemplation avant de tourner la tête gênée. Trisha voulut se redresser à nouveau mais constata qu’elle n’y arriverait toujours pas seule. Frustrée au maximum un pli au front, elle regarda à nouveau la blonde. « Pourrais-tu me donner la fiole que tu vois sur la table ainsi que le bocal vert, s’il te plait ? » Devant le regard de la blonde, Trisha s’expliqua encore un peu le souffle légèrement court. « C’est pour refermer la plaie. » Le problème c’est qu’à la regarder elle se perdait complètement dans son monde, alors elle toussota et regarda par terre. Oui, c’est bien ça.


Revenir en haut Aller en bas
Emily Morgan
Emily Morgan

Membre des 100


Date d'inscription : 29/07/2015
Messages : 19

Carnet de bord
Métier/fonction : Chasseur
Qui es-tu ? :
Tes relations :
Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha] Vide
MessageSujet: Re: Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha]   Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha] EmptySam 22 Aoû - 16:11

Je te sauverais, c'est mon destin
Trisha & Emily



Une inspection de la grotte, du regard faudrait pas avoir l’air trop curieuse, m’appris que nous étions seule. Ce qui n’était pas pour me déplaire, j’avais la trouille qu’on tombe sur une personne de son peuple qui m’aurait certainement pris pour l’ennemi ayant osé attaquer quelqu’un des leurs. Est-ce que le fait d’être à moins de dix mètres de bidule qui m’a toujours pas dit son prénom, à croire que je ne vaux pas la peine de mener une conversation sympathique, faisait de moi l’ennemi public numéro des terriens ? Pourvu que non, est ce que j’y gagnais quelque chose à aider les autres en fait, à chaque fois que mon impulsivité prenait le dessus des tonnes d’ennuis arrivaient, comme par exemple se faire arrêter et risquer l’aller simple vers le couloir de la mort. Génial, si sauver les gens signifiaient mourir avec eux, j’étais pas spécialement ravie, un jour je serais insensible à tout le monde et peut être que j’arriverais à survivre bien plus facilement. Le truc, c’est qu’en la regardant, je savais qu’elle aurait été condamné si je l’avais laisser, une bête sauvage est si vite arrivé, ou un Franck un peu nerveux à l’idée d’être seul dans la forêt. Une pointe de culpabilité m’étreignit, j’avais laissé un camarade que je connaissais, quelqu’un de mon peuple, seul alors que je me baladais avec un des responsables de nos malheurs. Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne chose et ma conscience me soufflait cruelle que je prenais une à une toutes les mauvaises décisions. Bon, de toute façon nous ne reviendrons pas en arrière et je n’avais pas à rougir de faire preuve de compassion, je n’étais pas une meurtrière, sauf envers les animaux mais pour survivre, non pas pour le plaisir de tuer et de voir une vie quitter un corps.

Sceptique, je fis une légère grimace lorsque la terrienne me prit pour la débile du coin en prétendant que ça allait. Je veux bien croire que personne n’aime assumer ses faiblesses devant sa famille, ses amis, ou ses camarades tout simplement mais je n’étais qu’une inconnue, dans une dizaine de jours elle serait la première à tirer sur les gens du ciel sans plus de remord que cela. Du coup qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire de reconnaître que ça n’allait pas, voir même que si je me cassais en la laissant en plan ça n’irait jamais mieux. Elle me tendit mon arme, comme j’aurais mis une chaussette sale dans la panière de linge. J’avais fait avec les moyens du bord, je ne me baladais pas avec des cannes, je n’étais pas Mallory médecin scout, je suis presque sûre qu’elle a toute la panoplie du parfait médecin quand elle va dehors et qu’elle sait toujours quoi faire. Je devais me contenter d’essayer de me souvenir de ce que j’avais appris même si j’avais plus souvent la voix de Nora me disant de lâcher ce que je tenais que me disant oui c’est ça, je suis certaine que ce n’est pas moi le problème, cette fille est un problème. Je fis un léger sourire à ma comparse qui me remerciait avec un accent qui m’aurait certainement fait rire si je n’étais pas aussi stressée pour elle. Je récupérais mon arme pour l’armer à nouveau, bien décidée à éliminer toute menace, qu’ils viennent pour moi, pour elle, ou pour nous deux. Hors de question qu’on périsse dans cet endroit.

Je m’apprêtais à me lever pour me poster à l’entrée et monter la garde, jusqu’à ce qu’elle se remette, elle prendrait la suite, après tout ils étaient meilleurs combattants que nous et je me doutais qu’elle garderait bien mieux notre camp que moi. Elle m’en empêcha par une phrase et indécise, je tournais la tête vers ce qu’elle voulait. Sans être médecin, quelque chose me disait que ce n’était certainement pas des médicaments, je n’étais pas spécialement pour qu’elle s’amuse à mettre n’importe quoi sur son corps mais elle semblait en savoir plus long que moi sur les propriétés de ses mixtures. Je me levais donc pour aller étancher ma curiosité, j’attrapais le premier pot pour renifler avec méfiance l’odeur avant de froncer le nez et de faire la moue, est ce qu’elle savait vraiment ce qu’elle faisait ? Non parce que moi j’avais pas du tout confiance en un truc qui sentait aussi mauvais. Puis c’est quoi ces terriens qui ne marquent pas la liste des ingrédients, ou même l’utilisation, s’il y avait marqué à quoi ça servait, j’aurais donné sans problème. La fiole en revanche, elle me plaisait bien, elle était jolie, même si on sait que ça ne veut rien dire, je la trouvais rassurante. Dans tous les cas, je lui tendis ce qu’elle voulait avant de m’asseoir à ses côtés. Ce qui en soit, est assez étrange, normalement il aurait été plus logique que nous soyons à distance, nous n’étions pas spécialement pote, il n’y avait aucune logique à ce que je me tienne à ses côtés et pourtant je le faisais, la couvant du regard comme si je la connaissais depuis toujours et que la savoir mal en point me brisait le cœur, oui je n’étais pas très logique. Motivée à tenter de rentrer dans son monde, même pour une nuit, l’important c’était que l’ambiance ne soit pas glaciale tant que nous serions ensemble, je demandais intéressée.

« C’est à base de quoi ? Est-ce que ça va mettre du temps à agir ou c’est rapide ? Tu veux bien que je reste avec toi jusqu’à ce que tu ailles mieux ? »


Ne parle pas trop semblait me dire mon esprit. De toute façon, sur tout ce que j’avais dit comme parole, elle avait répondu qu’au « ça va » et pour me mentir dans la phrase suivante. Elle ne me faisait pas confiance, j’étais consciente que je n’étais pas la pote de l’année et qu’il y a mieux comme rencontre que penchée sur sa blessure avec une arme à feu mais je n’étais pas tellement responsable de ses malheurs. En plus, je faisais certainement bien plus d’effort qu’elle n’en aurait fait dans le cas inverse, en fait je suis presque sûre qu’elle serait passée à côté de moi sans me calculer, laissant aux bestioles le loisir de se débarrasser des envahisseurs. Comprenant que ça ne servait à rien mes tentatives, que deux ennemis resteraient toujours des ennemis, je me relevais pour m’installer à l’entrée de la grotte avec mon arme dans les mains. Mon regard plongé sur la route dégagée sans qu’aucune présence ne soit visible. D’ailleurs, qu’est-ce que je devais faire si une personne de son peuple apparaissait, je tirais dedans au risque d’avoir la personne dans mon dos qui m’étranglerait dans la minute, je devais les laisser venir ici sans rien dire, ni rien faire même si ça me condamnait. En fait j’étais condamner dans tous les cas, prions donc pour que personne ne vienne. Un peu déprimée d’être toute seule en territoire hostile, enfin pas seule non plus mais sa présence était pas vraiment amicale, je gardais le silence le menton appuyé sur ma main. Est-ce qu’ils allaient s’inquiéter de ne pas me voir revenir au camp, j’osais espérer que oui mais je savais qu’aucune équipe ne serait envoyé à ma recherche. Je tournais un instant la tête vers mon inconnue pour la regarder, l’habit ne fait pas le moine, si on la regardait de dos, outre le fait que ses vêtements lui allaient à la perfection, elle n’avait pas du tout l’air menaçante, voir négative, c’était son regard qui me fichait la trouille, elle semblait vouloir me bouffer sur place. Tout ça alors que de mon côté, j’avais envie de lui poser des tonnes et des tonnes de questions.


Revenir en haut Aller en bas
Trisha
Trisha

Trikru


Date d'inscription : 24/07/2015
Messages : 6
Age : 29
Localisation : Dans la forêt.

Carnet de bord
Métier/fonction : Guerrière
Qui es-tu ? :
Tes relations :
Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha] Vide
MessageSujet: Re: Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha]   Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha] EmptyLun 28 Aoû - 22:18

Je te sauverais, c'est mon destin
Trisha & Emily



Trisha venait tout de même se faire tirer dessus par des Skaikrus. Elle aurait dû écouter quand on lui disait de s’en méfier, qu’ils n’étaient pas dignes de confiance. Et pourtant, là elle dépendant de l’un des leurs qui visiblement cherchait à éviter sa mort. Après bien sûr, la blonde pouvait vouloir couvrir les siens. Si Trisha venait à disparaître ses parents le prendrait comme un affront, sans parler du commandant. Actuellement, elle avait trop mal pour réfléchir au bien-fondé des actions de la jolie blonde et s’en fichait un peu tant qu’elle parvenait à lui permettre de se remettre de bout et poursuivre le combat. Tout en elle hurlait à la vengeance. Elle voulait retrouver cet effronté et lui faire payer pour cet acte volontaire ou non. Il devait assumer et Trisha souhaitait s’en assurer. Elle détestait cette situation d’impuissante, à la merci même d’un enfant. Ce n’était pas ce qu’elle était et ce qu’elle avait appris à être. Elle faisait partie des guerriers puissants du commandant, des personnes de confiance dont il s’entourait. Un jour, elle serait amenée à succéder à son mentor et prendre la tête d’un clan Trikru. Elle ne pouvait donc pas se laisser faire par des enfants Skaikrus. Par contre, en jetant un coup d’œil à la blonde, elle devrait bien faire quelque chose pour elle.

Sur le plan théorique, Emily ne risquait rien. Mais allez savoir pourquoi, la guerrière se disait que la blonde ne la laisserait pas assouvir sa vengeance. Encore une fois, son entraînement lui disait d’éliminer les gêneurs mais cette fille l’aidait. D’ailleurs, elle était également le seul témoin de sa faiblesse. Elle secoua la tête. Non, elle n’allait pas assassiner cette fille. Quel honneur il y aurait-il ? Strictement aucun, pas de quoi souhaiter un tatouage pour une mort comme ça. La situation l’agaçait ou alors était-ce le fait de souffrir. Elle avait déjà eu des blessures mais jamais on ne lui avait percé les entrailles avec ces balles étranges et ces armes maudites. Comment ces Skaikrus pouvaient-ils se battre aussi lâchement ? Les questions, trop nombreuses à son goût, de la blonde eurent tôt fait de ramener la jeune femme sur terre qui reporta son attention sur elle.

Elle s’empara d’une main tremblante du pot qu’elle lui avait demandé. Trisha lui jeta un coup d’œil méfiant tandis qu’elle s’asseyait à ses côtés. Elle se redressa péniblement, retenant pour elle, ses gémissements pathétiques et douloureux. Elle avait une réputation à tenir et ne laisserait pas cette fille voir ses failles. Elle en avait déjà vu assez. D’ailleurs, elle restait étonnée de sa ténacité. Pourquoi ne rentrait-elle pas chez elle plutôt que de la veiller comme un animal blessé ? Trisha prit le temps de passer l’onguent sur sa blessure. Ses yeux la piquaient, la plaie la brûlait mais elle tenait bon grâce à sa fichue fierté et ses entraînements. Une fois le gros de la douleur passé, elle se tourna vers la blonde. « C’est un onguent à base de plantes médicinales. Cela permet de ressouder les tissus et désinfectera la plaie. » expliqua-t-elle, en reposant le pot à terre. Sa tête se posa contre le mur derrière elle et elle ferma les yeux. Pourquoi prenait-elle la peine de faire la conversation à cette fille ? Décidément, cette situation devenait n’importe quoi. Elle lui jeta un coup d’œil incrédule. Elle voulait rester avec elle ? Mais qu’est-ce qui n’allait pas chez cette SKaikru ?

Trop absorbée par l’absurdité de cette demande, la brune ne lui répondit pas. Alors, la blonde peut-être vexée, se leva et se rendit à l’entrée de la grotte. Elle restait perplexe la jeune native. Elle avait entendu des tas d’histoires sur ces hommes venus du ciel. Mais cette fille ne correspondait pas à la description donnée. Elle soupira et glissa son regard vers sa silhouette à l’instant ou leurs regards se croisèrent. Elle se pinça les lèvres. Pourquoi avait-elle une telle emprise sur elle, était-ce dû à ces yeux bleus si rare dans ces contrées ? Se disant que peut-être se serait plus agréable pour passer le temps en sa compagnie si elle paraissait moins hostile, elle se décida à faire pas vers elle. « Cela met quelques heures à agir. » poursuivit-elle. « Tu peux rester, si tu le désire. » ajouta-t-elle en repensant à cette question. « Ce que j’aimerais savoir c’est pourquoi voudrais-tu rester ? » lui demanda-t-elle, finalement. Cette question la taraudait. Elle ne parvenait pas à comprendre l’intérêt de la blonde pour elle. Certains des siens auraient simplement terminé le travail mais elle n’agissait pas comme eux.



Revenir en haut Aller en bas
Emily Morgan
Emily Morgan

Membre des 100


Date d'inscription : 29/07/2015
Messages : 19

Carnet de bord
Métier/fonction : Chasseur
Qui es-tu ? :
Tes relations :
Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha] Vide
MessageSujet: Re: Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha]   Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha] EmptyLun 4 Sep - 19:57

Je te sauverais, c'est mon destin
Trisha & Emily



Elle était si fière d’elle la native que je me demandais le plus sincèrement du monde si je n’étais pas un poids en restant à ses côtés. A quoi ça servait de se montrer si fière, bien sûr qu’elle souffrait, c’était logique et je n’allais pas la prendre de haut parce qu’elle souffrait. Je ne l’avais pas prise de haut lorsqu’on marchait, je n’avais pas cherché à lui montrer mon écrasante supériorité pour la rabaisser. Pourquoi le ferais-je maintenant ? Néanmoins, respectant sa fierté qui me tapait pourtant sur le système je fis comme si de rien était, comme si l’humidité de ses yeux n’était pas dû à la douleur. Pourtant je comprenais qu’elle souffre, mes mains étaient couvertes de son sang et j’avais tellement eu peur qu’elle ne meure à cause de Franck que j’avais encore mal à l’estomac. Je ne m’étais certes jamais pris de balles dans l’abdomen et n’avait sûrement jamais conscience de la douleur que ça représentait, ce n’est pas pour autant que j’étais stupide et c’était d’ailleurs normal qu’elle souffre, voir même rassurant sinon c’était le début de la fin. J’observai mes mains, me demandant comment elle pouvait être encore consciente après ça. Je fus néanmoins rappelé à me concentrer sur elle par ses propos, je redressais la tête attentive et observai le pot vert, tant d’utilité pour un si petit truc à l’odeur douteuse. De toute façon, ne soyons pas présomptueuse, elle en connaissait un rayon sur les plantes et même si leurs techniques différaient des nôtres, elles étaient utiles puisqu’ils étaient en vie. Je hochai la tête pour signifier que j’avais compris et retenant ma langue, même si je mourais d’envie de lui demander de m’apprendre à en faire, ça pouvait être toujours utile si je me retrouvais loin des 100 et que je devais survivre par moi-même.
Ma question quant à ma demande sur le fait que je pouvais ou non rester ici sembla lui déplaire bien que je ne comprenne pas sa réticence à mon égard. Elle croyait que j’étais le danger ? Je faisais tout pour la garder en vie, je mettais de côté tout ce que j’avais appris, tout ce que son peuple m’avait forcé à apprendre en éliminant mes camarades, je me battais pour la sauver elle alors que si ça se trouve elle avait l’intention de nous tuer Franck et moi. Si sa confiance en moi était carrément absente, il n’empêche que je venais de prendre place à l’entrée de la grotte pour monter la garde tout en gardant les lèvres closes. J’avais bien compris la leçon cette fois ci, elle n’avait pas envie de me parler, pas envie de me voir, pas envie que je reste, pas envie que je sois le seul témoin de sa blessure, de sa douleur. J’avais saisi le principe, ce n’est pas pour autant que je partais, quel intérêt de l’avoir emmené ici, d’avoir supporté avec brio son attitude glaciale, son mépris évident pour ma personne et le simple fait que je sois du peuple du ciel, même si je me désolidarise clairement de ce peuple. Je ne partirais pas tant que je ne serais pas sûre que ça irait pour elle.

Je tournai la tête surprise, agréablement, lorsqu’elle fit l’effort de s’adresser à moi. Comment nier la chaleur qui se répandait en moi en l’entendant abandonner son mépris. Je m’empressai de lui répondre, ne cachant pas l’inquiétude qui m’envahissait.

« Et pour la douleur, tu as des plantes médicinales à avaler. Je peux faire le trajet pour récupérer des médicaments. » Craignant un malentendu de la part de ma blessée et n’ayant pas envie d’être jugée indigne de confiance, je précisais sûre de moi comme jamais. « Je ne t’abandonnerai pas. Je veux juste ce qu’il y a de mieux pour ton rétablissement. »

Enfin si j’étais franche avec moi-même, je me doutais qu’elle s’en foutait que je l’abandonne tant que je ne rameutais pas des gens pour la dégommer. Il n’empêche que ce n’est pas parce qu’elle me trouvait indigne de confiance que je devais faire comme si c’était normal et m’en contenter.
Au moins, j’avais mon autorisation de rester, je n’allais pas me plaindre, même si j’aurais adoré voir de quelle façon elle aurait pu se débarrasser de moi vu l’état dans lequel elle était mais bon, politesse ça n’écorche personne. Je m’installai plus confortablement, histoire de montrer que j’avais bien compris l’autorisation, même si mon regard n’était plus sur le sien mais fixé sur le paysage s’étendant devant mes yeux, bien décidée à être sa protectrice tant que ça n’irait pas mieux. Ce qui ne m’empêchait clairement pas de bavarder, bien au contraire.

« Je me suis sentie utile pour quelqu’un, il y a toujours un médecin meilleur que moi, toujours un meilleur tireur, un meilleur pisteur. Pour une fois je n’avais personne pour m’écarter et me dire laisse-moi faire, je me débrouille mieux que toi. Ça me conférait un certain devoir, celui de ne pas me foirer et de tout faire pour réaliser cette tâche au mieux. Je comprends que ça soit dégradant d’être en ma compagnie pour toi, je le conçois et je sais que les Skaikru ne sont pas tes amis et encore moins maintenant qu’on est responsable de ton état. Je veux juste m’assurer que tout ira bien pour toi, que tu ne vas pas mourir parce que je suis négligente et que j’ai joué le jeu que tu m’invites à jouer avec ton mépris évident. Je ne te propose pas de devenir ta meilleure amie ni même qu’on se revoie, je veux juste que tu survives et si dans deux mois l’alliance n’est plus et que nous sommes ennemis, je ne te demande pas la charité, je m’en moque, je fais ce qui est juste au moment présent, sans me projeter dans l’avenir. »

Au moins, on ne pourrait pas me reprocher d’agir avec des intérêts derrière, je lui énonçai des faits clair et précis pour ne pas qu’elle puisse se méprendre sur mes intentions, pour ne pas qu’elle voit en un acte tout simple un calcul et une dette. Je ne voulais pas de dettes, je voulais qu’elle me voie telle que j’étais, pas que son esprit essaie de comprendre mon comportement et se plante. Je ne voulais pas que des préjugés soient les prémices de notre relation.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha] Vide
MessageSujet: Re: Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha]   Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Tout ira bien tant que nous serons ensemble [Trisha]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Ce n'est pas le monde qui change mais nous qui le voyons différemment

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Now we fight [RPG] :: La forêt-